mercredi 11 mai 2011

communiqué /maiatzak 21 mai

2011 Mai 20
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Presoen eskubideen alde, Donibane Garazin manifestazioa

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Donibane Garazin manifestazioa izango da bihar preso politikoen eskubideen alde. Herriko etxetik abiatuko da 16.00etan. Bakartzea, sakabanaketa, biziarteko kondenak, osasun arreta eskasa eta beste hainbat eskubideren urraketa salatuko dituzte Donibane Garazin.

«Dagozkien eskubideen jabe, euskal presoak Euskal Herrira!» lema izango du Askatasunak deitutako manifestazioak. Batasunak ere bat egin du deiarekin. Izan ere, Batasunaren hitzetan, «egoera honen aitzinean, ezinbestekoa da mobilizatzea eta konpromisoak hartzea, indarrean dagoen espetxe politika kriminalaren amaiera lortzeko».

Betolaza Seysses-era

Bestalde, Gorka Betolaza gasteiztarra Muret Seysses-eko espetxera eraman dute. Betolaza asteazkenean atxilotu zuten Itsasun; izan ere, Estatu espainolak lau urteko zigorra betetzeko euroagindu eskaera aurkeztu zion Parisi. Dagoeneko hiru urte beteak ditu.

Bere partetik, Eukal Herri osoan zehar «biziarteko zigorraren» aurkako mobilizazioak aurrera doaz. Arbizu ere horren lekuko izango da maiatzaren 29an, 20.00etan, Jesus Mari Mendinueta preso politikoari ezarritako biziarteko espetxe zigorra salatzeko manifestazioa egingo baitute. Hilaren hasieran bete zuen aurrez ezarri zioten kondena, baina Gorenaren doktrina aplikatuz 2021. urtera arte luzatu diote zigorra.

Iruñeko Donibane auzoan ere elkartasuna erakutsiko dute. Hain zuzen, mobilizazioak prestatzen ari dira Iñaki Erroren askatasuna eskatzeko. Errok iaz bete zuen osorik espetxe zigorra, baina 30 urte osorik bete beharko ditu.

Elkarretaratzeak

Hainbat herritan elkarretaratzeak egin zituzten atzo ostegunero bezala. Iruñeako Arrosadian, esaterako, 30 lagun bildu ziren, Iturraman 51 eta Txantrean 54. Burlatan, bestalde, 104 lagun eta Eibarren 95 bildu ziren euskal presoen etxeratzea eskatzeko.

Conférence de presse d'Askatasuna du 07/05/2011

Ont pris la parole :

  • Askatasuna (Muriel Lucantis),
  • Etxerat (Ursoa Parot et Jeanine Beyrie)
  • CDDHPB (Koko Abeberry)
  • Anaia Artea et Behatokia (Dider Rouget).

Askatasuna

En avril 1990, la police française arrêtait Jon Kepa Parot, Txistor Haranburu, Jakes Esnal et la police espagnole Unai Parot. Cela fait 21 ans qu’ils sont en prison.

Jon Kepa a fait sa première demande de libération conditionnelle au bout de 17 ans.

Le 17 février dernier, sa deuxième demande était examinée. Le “Tribunal d’Application des Peines” l’a acceptée, mais moins de 24 heures plus tard, le Procureur a fait appel ce qui a suspendu la libération.

Le 28 avril dernier, la réponse donnée par la Cour d’Appel a été négative pour la remise en liberté. Déjà, cette façon de procéder, en acceptant sa libération pour mieux lui reclaquer la porte de la prison à la figure est une vraie torture pour le prisonnier et pour sa famille. Mais en plus les raisons données pour motiver ce refus sont proprement scandaleuses.

En voici un extrait :

" il maintient encore le contact avec des détenus basques et ne s’est donc pas « coupé » de la mouvance basque et qu’il entretient des relations avec d’autres détenus qui se sont singularisés par leur action terroriste ; qu’il consacre du temps à la lecture de journaux et livres basques ; que tout en ayant pris conscience de la gravité et des effets néfastes de la lutte armée, il ne renie pas ses convictions ; que l’expression de celles-ci empêche toute évolution de sa problématique. "

Il est bien clair qu’il ne s’agit pas d’une décision juridique mais politique et idéologique. Il est bien clair que ce qui est demandé à Jon Kepa, c’est de se repentir et de renier son peuple.

Ces dernières années, l’Etat français aussi prend toutes les mesures possibles pour allonger les condamnations et empêcher les prisonniers de sortir en changeant la règle du jeu au fur et à mesure de ses intérêts.

Ce qui est réellement demandé aux prisonniers politiques basques est :

  • De nier leur nature politique
  • De nier le conflit basque
  • De nier que ce conflit existe aussi en Ipar Euskal Herria (Nord)
  • De nier la nature politique du Collectif.

Cette décision est extrêmement grave, pas seulement pour Jon Kepa mais aussi pour tous les suivants sur la liste. Nous dénonçons l’hypocrisie des Etats, qui disent ne plus utiliser la peine de mort mais qui continuent de la pratiquer dans les faits par de telles mesures. Et de nombreux autres exemples montrent que les autorités françaises ont clairement pris cette voie (ces deux dernières semaines refus de la confusion à Lorentxa Beyrie, refus de la conditionnelle à Argi Perurena).

Ces mesures sont clairement prises pour détruire ces militants et le Collectif qu’ils forment, comme toutes les autres: l’isolement sous toutes ses formes, la dispersion, l’éloignement, la violation quotidienne de tous les droits.

Aujourd’hui, une fois encore, deux prisonniers basques sont en grève de la faim dans les prisons françaises, avec toutes les graves conséquences que cela entraîne. Et cela pourquoi? Pour défendre des droits essentiels, Itziar Moreno pour le droit de ne pas être isolée, Manu Ugartemendia pour celui d’être libéré à la fin de sa peine et de vivre libre dans son pays! Etre obligé d’en arriver à des mesures aussi radicales pour des droits aussi basiques, c’est une honte.

Come nous le disions il y a deux semaines, la politique appliquée aux prisonniers est basée sur le chantage, la haine et la vengeance. Cela, quel que soit le contexte politique, est inacceptable. Mais dans le contexte spécifique actuel, autrement dit le processus démocratique qui est en train d’être mis en marche, l’attitude des Etats français et espagnol est encore plus, si c’est possible, inquiétante. De nombreux acteurs politiques et sociaux ont fait des pas importants. Les Etats aussi doivent en faire. D’abord parce que leur attitude allonge et aggrave sans cesse le conflit. Mais aussi parce que tourner le dos à l’occasion qui leur est offerte d’entrer dans une véritable résolution démocratique du conflit serait inacceptable et impardonnable.

Pour ces raisons, la lutte et la mobilisation sont plus cruciales que jamais.

Etxerat

Ursoa Parot

Sur une base juridique, le Tribunal Spécial avait finalement décidé de libérer Ion PAROT, au bout de 21 ans. En faisant appel, les représentants des pouvoirs français et espagnol ont empêché cela pour des raisons purement politiques, mais d'une politique au plus bas sens du terme, une politique extrémiste et réactionnaire qui n'a comme ligne d'horizon que la vengeance et la destruction de l'adversaire, même non armé.

Ion PAROT est favorable au processus de paix, Ion est pour la paix véritable mais il n'a pas renoncé à ses idées en faveur d'une Euskal Herria bien vivante, réellement vivante, à 100%. Il est naturel pour lui de lire des journaux et des livres basques. Tout cela entre dans le cadre des droits de l'homme universels, mais on ose le lui reprocher, utiliser cela comme argument en sa défaveur !!

Mais ceux qui s'acharnent contre Ion et ses semblable, comme son propre frère Unai, ne sont pas de véritables défenseurs des droits de l'homme, même s'ils le déclarent. Bien au contraire.

Car ils se sont d'abord permis de le condamner à perpétuité sur la base des tortures infligées à son propre frère cadet, que le système blindé espagnol permet rarement de pouvoir prouver. Et maintenant ils s'acharnent contre lui et les autres prisonniers politiques basques qu'ils souhaiteraient rayer virtuellement de la carte, détruire personnellement et socialement, leur appliquer une autre forme de peine de mort, une peine de mort mentale.

Qui sont ces justiciers, ces grands démocrates qui se donnent le beau rôle pour exécuter leurs basses oeuvres ?

Ce sont des adversaires, des ennemis des Droits de l'Homme et non leurs défenseurs.

Avec le consentement et la collaboration active du pouvoir français, c'est l'Espagne qui impose ici sa politique de destruction, de négation contre les prisonniers basques mais aussi contre les Basques en général.

L'Espagne qui ne s'est toujours pas libérée du fascisme qu'elle a développé durant 40 années.

l'Espagne qui ose imposer sa loi destructrice de valeurs fondamentales. Cette Espagne ultra-nationaliste pour laquelle les mots " liberté, égalité, fraternité " n'ont qu'un sens très restrictif.

Cette Espagne qui se plie, tous partis confondus, aux dictats de partis politiques extrémistes comme le Partido Popular dont le président d'honneur, Fraga Iribarne, n'est rien moins que le dernier ministre de l'Intérieur du dictateur fasciste FRANCO ; des leaders du Partido Popular, tel le n°l au Parlement européen (Mayor Oreja) notamment, qui œuvrent à notre destruction, font l'apologie de la dictature, en toute impunité.

Malheureusement, cette vieille histoire n'est pas morte, le fascisme n'est pas mort et on nous le fait subir, encore et encore, avec la bénédiction et la collaboration de grands démocrates.

Jeanine Beyrie (très résumé)

Jeanine a donné quelques chiffres, parmi lesquels: 28 prisonniers sont originaires d’Ipar Euskal Herria. 16 d’entre eux ont des condamnations supérieures à 20 ans et 4 à 30 ans. Elle a rappelé que l’Etat français ne cesse de durcir les condamnations, la gestion des peines, l’éloignement et la dispersion, et les graves conséquences que cela a pour les familles.

CDDHPB (très résumé)

Koko Abeberry a exprimé la plus vive inquiétude du CDDHPB quant à cette décision, ainsi que le sentiment de culpabilité qu’ils ressentent car ils font partie de ceux qui lui ont envoyé des journaux basques! Il a interpellé les deux Etats sur ces “peines de mort lente”.

Anai Artea (très résumé)

Didier Rouget a parlé des mesures utilisées dans les deux Etats pour transformer les peines déjà longues en peine de mort.

Askatasuna

Nous exigeons le respect de tous les droits des prisonniers basques, parmi lesquels la libération immédiate de ceux qui ont fini leur peine et de ceux qui répondent aux critères de la conditionnelle.

La France doit cesser d’utiliser les prisonniers à des fins politiques, elle doit reconnaître le Collectif comme acteur politique et garantir sa participation au processus démocratique.

Pour exprimer notre entière solidarité aux prisonniers politiques basques et à leurs proches,

pour faire parvenir notre refus aux deux Etats,

et pour obtenir le respect de tous les droits, nous appelons à prendre part aux mobilisations à venir, parmi lesquelles

  • manifestation à Donibane-Garazi / St Jean Pied de Port le 21 mai, 16h devant la Mairie
  • Tous les derniers vendredis du mois dans les villages et les quartiers d’Euskal Herria.

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