samedi 11 septembre 2010

les prisonnier-e-s politiques basques en lutte

Les prisonniers politiques basques

poursuivent la lutte en défense de leurs droits

GARA – 8/09/2010

Afin que soient respectés leurs droits et pour faire face à la politique carcérale des gouvernements espagnol et français, les plus de 700 prisonniers et prisonnières politiques basques membres du Collectif poursuivent leur mouvement entrepris en janvier 2010. Ce mois de septembre c’est le tour dans 6 prisons françaises et 12 prisons espagnoles où le relais a été pris. Certains sont immergés dans des grèves de la faim.

Les autorités françaises et espagnoles, appliquant des mesures d’exception, ont fait empirer les conditions de détention, augmenté les cas de mise en isolement, accentué la dispersion, les pressions sur les familles et s’acharnent toujours sur les prisonniers atteints de maladies graves. La plupart de ceux qui, en principe, ont purgé leur peine, prononcée par les tribunaux spéciaux de Madrid et Paris, sont toujours maintenus incarcérés.

La dynamique entreprise avec ce mouvement de protestation vise à dénoncer les « conditions extrêmes » imposées par les Etats espagnol et français et à « revendiquer leurs droits en tant que prisonniers politiques ».

Depuis le début du mouvement en janvier 2010 les prisonniers et prisonnières du collectif ont réalisé des grèves de la faim, refus de sortie des cellules, rassemblements revendicatifs, grèves de parloir, de manière rotative, dans les diverses prisons.

Ce mois de septembre les protestations ont lieu dans 6 prisons françaises (Arles, Tarascon, Villefranche sur Saône, Bordeaux Gradignan, ile de Ré et Uzerche) ainsi que 12 prisons espagnoles (Navalcarnero, Soto del Real, Albolote, A Lama, Aranjuez, Topas, Teruel, Valdemoro, Alcala Meco, Caceres, Cordoba et Valence).

Depuis le 1er septembre 2010 divers rassemblement revendicatifs, lettres aux autorités carcérales, envois d’informations, « grèves » diverses, refus de promenade et même grèves de la faim sont en cours. Les grèves de la faim ont lieu à Bordeaux Gradignan et à Poitiers Vivonne.

Le mouvement pour l’amnistie rappelle qu’à ce jour 53 prisonniers basques se sont vu appliquer la doctrine du Tribunal Suprême (doctrina Parot) prolongeant leurs peines jusqu’à 30 ans sans remise de peine ; que 6 prisonniers(ères) sont atteints de maladies graves ; 6 sont en situation de prison domiciliaires (prisonniers chez eux) en raison de leur maladie incurable ; 137 sont atteints d’autres maladies ; 35 doivent bénéficier de soins psychologiques. La dispersion à des milliers de kilomètres les touchent tous, ainsi que leurs familles : 165 dans l’Etat français, 537 dans l’Etat espagnol, 3 au Portugal, 3 en Italie, 1 en Belgique, 1 en Irlande, 1 en Angleterre et 8 en Euskal Herria.

Le mouvement pour l’amnistie appelle la société à renforcer sa participation dans les dynamiques revendiquant le respect des droits des prisonniers(ères) politiques basques. Les Etats espagnol et français ayant « entre leurs mains les clés des prisons, c’est auprès d’eux qu’il faut faire pression pour qu’ils ouvrent ces portes ». Pour le mouvement pro-amnistie le processus politique actuel doit conduire obligatoirement à l’amnistie et, dans un premier temps, garantir le respect des droits fondamentaux des prisonniers.

GARA – 8/09/2010

Aucun commentaire: