mercredi 26 mai 2010

Haussons le ton jusqu'à Bruxelles !

http://www.lejpb.com/paperezkoa/20100526/201352/fr/Haussons-le-ton-jusqua-Bruxelles-

26/05/2010

Amaia Elixeri / membre de SEGI

Ce matin à Pau, l'Etat français a réitéré son engagement aux côtés de l'Etat espagnol. En acceptant de remettre aux autorités espagnoles 3 militants de Segi (le cas d'Olatz sera tranché le 8 juin prochain), la justice française les condamne sciemment à la torture et à la prison. Leur délit ? Leur crime ? Critiquer et contester les rouages du système, militer en faveur de l'indépendance et de la liberté ! Malheureusement, la décision prise ce matin ne nous étonne pas, elle s'intègre tout à fait à la stratégie menée depuis des dizaines d'années par l'Etat français : une stratégie de négation totale et de répression sauvage. Mais, face à l'oppression et à la répression, nous opposons l'espoir et la solidarité. Parce que nous croyons en un Pays Basque libre, indépendant et socialiste, nous continuerons coûte que coûte à travailler en faveur de ce projet !

La victoire passera par l'organisation et par la lutte.

Au coeur d'une véritable razzia répressive, la jeunesse basque n'est absolument pas épargnée. Au contraire, parce que nous portons haut et fort de nombreuses revendications, parce que les Etats français et espagnol savent que nous sommes l'avenir de ce pays, nous sommes une des cibles privilégiées des forces répressives. Les convocations, les fichages massifs, les rafles et autres procès à l'encontre de la jeunesse basque se multiplient : être jeune et militer est clairement devenu un délit !

C'est dans ce contexte que Segi se joint à l'initiative «Civil and political rights for the basque youth» et que nous appelons à manifester à Bruxelles le samedi 29 mai 2010.

Des départs en bus sont organisés de tout le Pays Basque. Pour Lapurdi, Baxe Nafarroa et Xiberua, le rendez-vous est fixé vendredi 28 à 19 h 30 au fronton Gazteluzar à Hendaye (retour dimanche matin). Une campagne de financement a permis de rendre le bus à prix libre : chacun donne ce qu'il veut !

Enfin nous voulons réaffirmer notre soutien à Aurore Martin, militante de Batasuna menacée d'être elle aussi remise à l'Etat espagnol pour le seul fait d'être une militante politique. L'audience de son mandat d'arrêt européen a été reportée au 1er juin, nous appelons ainsi la jeunesse à rester vigilante et à participer aux différentes mobilisations qui seront organisées.

Euskal gazteria aitzina !

vendredi 21 mai 2010

PRENTSA AGIRIA

Gaur frantses eta espainol poliziek burutu polizi operazioaren ondotik, Enaut ARAMENDI gure kidea eta bere laguna Baionako komisaldegian atxikiak dira.

Joko handia berriz ere, polizien antzezpena berehala komunikabideetan hedatua: nola ez harritu goizeko 4 orenetarik berriketariak ikustean Baionan?

Alabaina, azken denbora hauetan, ezker abertzaleko talde zabal batek gataskaren konpontzeko proposamen politikoa aldarrikatzen duelarik, Estatu frantses eta espainoleko gobernuek elkarrizketari uko egiten diote behin eta berriz.

Berriz ere goraki diogu errepresioa ez dela bidea eta gure afiliatu guziei baita langile guziei gaurko eta ondoko egunetako jende biltzeetan agertzeko deia luzatzen diegu: Baionako komisaldigi aitzinean 18: 30etan eta Urrunako plazan 19: 00 orenetan.

LAB, 2010eko 20an

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Suite à l'opération policière menée par les polices française et espagnole ce jour, un de nos membres, Enaut ARAMENDI et sa compagne se trouvent actuellement en garde à vue. Mise en scène policière et tapage médiatique étaient une fois de plus au rendez-vous : comment ne pas s'étonner de la présence des médias dès 4h du matin sur Bayonne ? En effet, au moment même où une proposition politique de résolution du conflit est avancée depuis des semaines par un large secteur de la gauche abertzale, les gouvernements espagnol et français refusent obstinément tout processus de dialogue.

Encore et toujours nous affirmons que la solution n'est pas la répression et appelons toutes et tous nos adhérents et toutes et tous les salariés à participer aux rassemblements organisés aujourd'hui devant le commissariat de Bayonne à 18 h30 et sur la place d'Urrugne à 19h ainsi que les jours suivants .

LAB, le 20 mai 2010

Sujet à la une (source le journal du pays basque)

ETA: Arrestation de cinq personnes

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21/05/2010

Goizeder TABERNA

«L'ETA décapitée par un nouveau coup de filet en France», «Cinquième `numéro un' qui tombe depuis 2008», «Mikel Karrera, petit entrepreneur devenu patron de l'ETA». Les titres des dépêches d'agence étaient, comme à chaque arrestation d'un chef présumé d'ETA, de circonstances. Une opération policière qui s'est produite au moment où ETA a réaffirmé son engagement en faveur d'un processus démocratique. Les services de police français et espagnols ont procédé hier à l'arrestation de cinq personnes, à Bayonne et à Urrugne, et à la perquisition d'un appartement qui a duré toute la journée, jusqu'à 20 h 30.

L'opération a été menée par les agents du RAID, unité d'élite de la Police nationale française, la police judiciaire, la SDAT et la garde civile espagnole. Arrivés avec leur thermos, une poignée de journalistes, dont ceux de la télévision espagnole TVE, attendaient l'intervention dès 4 heures du matin, devant le 24, rue Sergent Duhau de Bayonne. Les policiers ont opéré à 6 h 15, selon les agences de presse.

Un voisin qui se rendait au travail à cette heure-là soutient que l'arrestation de deux hommes s'est déroulée à la gare et non quartier Saint-Croix, comme l'affirment les sources policières.

A Urrugne

L'objectif se trouvait tout de même dans un appartement d'une résidence. Il s'agissait d'Arkaitz Agirre, Maite Aranalde et Mikel Karrera qui l'auraient occupé depuis lundi dernier. A la même heure, à Urrugne, les policiers se sont introduits chez Eñaut Aramendi, salarié du syndicat Lab, et Laetitia Chevalier. Placé en garde à vue, le couple a pu confier son enfant à une proche, avant d'être conduit au commissariat de Bayonne, vers midi.

Dès les premières heures de la journée, l'annonce de l'arrestation d'un chef présumé de l'appareil militaire d'ETA a retenti dans les radios. Il s'agissait de Mikel Karrera, Navarrais de 37 ans. «Actuellement le plus haut dirigeant» et chef militaire du groupe indépendantiste armé, a déclaré le ministre espagnol de l'Intérieur, A.P. Rubalcaba. Le gouvernement espagnol lui attribue la plupart des dernières opérations de l'ETA, dont celle qui s'est soldée par la mort de deux gardes civiles à Majorque en 2009.

Son «adjoint», comme l'appellent les agences de presse, Arkaitz Agirregabiria, serait soupçonné d'être impliqué dans la fusillade fatale à un policier français le 16 mars, de Dammarie-les-Lys. La troisième personne, Maite Aranalde Ijurco, avait été laissée en liberté après son expulsion de l'Etat français, malgré la demande d'un procureur espagnol de l'arrêter.

Le ministre de l'Intérieur A. Rubalcaba a qualifié cette interpellation «d'importantissime». D'après lui, les trois personnes arrêtées à Bayonne «ne se cachaient pas mais travaillaient», «ils faisaient des réunions». Le point de départ de cette opération serait, selon cette même source, la surveillance des activités d'Eñaut Aramendi. Les policiers ont emporté de chez lui des draps, du matériel informatique et sa voiture.

Face aux arrestations

«La répression n'est pas la solution !», a lancé Eñaut Aramedi devant la presse et les personnes venue le soutenir, lorsque les policiers le conduisaient vers le commissariat de Bayonne avec sa compagne. C'est précisément le message qu'a communiqué la gauche abertzale hier, suite à cette opération. Miren Legorburu a déclaré : «Le gauche abertzale a clairement dit quelles étaient les bases de la résolution du conflit et nous maintenons nos engagements». Quant à Lab, syndicat dont fait partie E. Aramendi, il a dénoncé le «tapage médiatique» de ces arrestations, regrettant que «les gouvernements espagnol et français refusent tout processus de dialogue». 120 personnes se sont rassemblées à Urrugne en signe de solidarité, 80 à devant le commissariat de Bayonne et 60 devant la résidence perquisitionnée.

jeudi 20 mai 2010

ARKAITZ AGIRRE, MAITE ARANALDE eta MIKEL KARRERA atxilotuak Baionan eta Benoit Arramendi (LABeko ENAUT) eta letitia chevalier Urruñan.
ASKI DA ! arrestations à bayonne et à urrugne !
ELGARRETARATZEAK 6.30TAN bAIONAKO KOMISALDEGI AINTZINEAN eta 7tan Urruñan.
rassemblement à 18h30 devant le commissarriat de bayonne et à 19h à urrugne

mardi 18 mai 2010

MAIATZAREN 22an MAI
Sagarno Eguna eta gero…
Après Sagarno Eguna….
À Epaiska-n,
Pannecau karrikan, Baionan /rue Pannecau, Bayonne
Arr. 11etan 23heures
KARAOKE EUSKARAZ
Karaoké en Basque
Presoen Alde !
BAIONAKO GAZTE ASANBLADAK
ANTOLATURIK
ORGANISE PAR L'ASSEMBLEE DES JEUNES DE BAYONNE
EUSKAL PRESOAK ETXERAT !

dimanche 16 mai 2010

SIX MOIS DE FOUILLES ARBITRAIRES

CONTRE LES FAMILLES DE PRISONNIERS POLITIQUES BASQUES



Voilà 6 mois la Direction des Institutions Pénitentiaires espagnole instaurait l’application de fouilles par palpation contre les familles de prisonniers politiques basques.

La moitié d’une année, une éternité pour tous ceux qui attendent avec appréhension de savoir s’ils pourront partager un instant avec leurs proches au bout de plusieurs centaines de kilomètres de voyage.

Un changement semble avoir eu lieu depuis mais des cas de fouilles arbitraires continuent de se succéder chaque fin de semaine.

Le collectif des familles de prisonniers politiques basques avait reçu avec soulagement le communiqué d’EPPK (prisonniers politiques basques) du 28 mars 2010 qui annonçait un revirement possible du pouvoir espagnol mettant fin à l’ordre de fouiller par palpation les familles pour l’accès aux visites. Plusieurs dizaines de familles n’avaient pu serrer dans leurs bras ou embrasser qui une sœur, qui un fils prisonnier et cela au bout d’un voyage de plusieurs centaines de kilomètres pour parvenir jusqu’à eux, avec le vague espoir que le fonctionnaire pénitentiaire de service ne leur infligera pas un traitement dégradant.

Pour plusieurs familles, l’espoir s’est envolé dès la porte de la prison franchie en constatant que certains directeurs n’affichaient nulle intention de cesser ces fouilles particulières. Ces familles, pas une ni deux mais des dizaines, furent à nouveau obligées de refaire le trajet en sens inverse sans avoir pu serrer leurs proches dans les bras.



Le secrétariat général des Institutions Pénitentiaires avait diffusé le 30 octobre 2009 une circulaire dans toutes les prisons espagnoles. Y était spécifié l’ordre de fouiller par palpation corporelle les familles de tous les prisonniers basques avant chaque visite. Malgré plusieurs demandes, la communication du texte intégral de cette circulaire n’est pas autorisée et l’on ne peut donc connaître son contenu exact, sa motivation ou quelque détail que ce soit concernant cet ordre donné par le Ministère de l’Intérieur espagnol.

L’avocat basque Ainhoa Baglietto a précisé au quotidien Gara que le contenu de cette circulaire n’est pas répertorié ni dans la Loi Générale Pénitentiaire, ni dans le Règlement qui en découle, alors qu’il s’agit là d’un précepte obligatoire pour une telle exception. Selon l’avocate, pour que cette norme soit mise en pratique une motivation particulière ou individuelle est obligatoire alors qu’il n’en a pas été tenu compte pour réaliser ces fouilles de familles basques, fouilles les visant dans leur ensemble et de façon arbitraire.

Des centaines de plaintes ont été déposées par les familles, soit dans les prisons, soit devant les juges correspondants et aussi auprès de la Salle de Contentieux Administratif de l’Audiencia Nacional espagnole. Dans leurs plaintes, les familles et leurs avocats insistent sur le fait que ces fouilles particulières peuvent porter atteinte au respect de la vie privée, pris en compte par l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Bien que la majorité de ces plaintes n’ait pas aboutie, en Mars 2010 les chefs de service de certaines prisons espagnoles ont fait savoir aux détenus basques que cet ordre de fouilles avait été suspendu et que dorénavant, si des fouilles de ce genre étaient réalisées, elles devraient l’être pour des raisons concrètes et motivées. Cependant, cette directive ne semble pas être parvenue à toutes les prisons et, au contraire, certains directeurs ne semblent pas avoir l’intention d’annuler l’ordre reçu en octobre dernier.



OBSTACLE SUPPLEMENTAIRE



Alors que le revirement des Institutions Pénitentiaires est accueilli positivement, l’avocate A. Baglietto avertit que dans certaines prisons un obstacle supplémentaire s’est présenté. En effet, pour que tous les proches venant d’Euskal Herria (Pays Basque) ne soient pas fouillés ensemble, les fonctionnaires font leur possible pour qu’ils ne puissent se rendre en groupe aux visites, en changeant les prisonniers de division/module ou en variant les heures de visites.

Ces changements entraînent une grave conséquence pour les déplacements vers les prisons. La grande majorité des familles, spécialement celles dont les proches sont incarcérés dans les lieux les plus reculés du territoire espagnol, organisent ensemble leurs voyages, soit en autocar ou fourgonnette, soit en covoiturage. Ceci leur permet de réduite le préjudice économique engendré par la dispersion des prisonniers politiques basques, permet une plus grande sécurité en limitant les heures de conduite pour chaque conducteur et permet à des chauffeurs bénévoles tels ceux de « Mirentxin » d’apporter leur contribution altruiste.

Avec la modification des horaires des visites, de nombreuses familles ne peuvent plus voyager ensemble. C’est par exemple le cas de celles qui doivent se rendre à la prison de BADAJOZ (sud-ouest de l’Espagne). Alors qu’auparavant toutes les visites pouvaient se faire les Samedis, elles sont maintenant partagées entre le samedi et le dimanche. Ce sont donc deux fourgonnettes qi se dirigent chaque week-end vers cette ville d’Estrémadure, doublant le coût financier pour les familles et augmentant les risques d’accidents.

Les familles qui doivent se rendre aux trois prisons de PUERTO-de-Santa-Maria près de Cadix voient aussi leur situation se compliquer davantage. En plus du minimum de 28 heures d’autocar, elles doivent patienter encore durant plusieurs heures « mortes » près des prisons, dans l’attente que toutes les familles aient terminé leurs visites qui ne sont plus regroupées dans un même créneau horaire.



AGRESSIONS PROVOQUEES PAR LES MATONS



La circulaire ordonnant de fouiller les familles des prisonniers politiques basques a été immédiatement considérée comme une mesure ad hoc contre le collectif des prisonniers politiques basques et leurs proches. Cependant, certains fonctionnaires tentent de camoufler cette nouvelle attaque en fouillant aussi des familles de prisonniers de droit commun. Cette initiative a suscité des faits tels ceux subis par les prisonniers politiques basques Diego UGARTE et Unai BILBAO le 12 avril dernier dans la prison andalouse de PUERTO II. Ils ont été agressés par plusieurs prisonniers de droit commun qui y avaient été incités préalablement par les matons, rejetant la responsabilité de leur situation sur les prisonniers basques.

Cette décision de fouiller les familles qui crispe l’atmosphère dans les prisons semble avoir franchi les frontières de l’Etat espagnol car la même semaine l’on apprenait que les familles de prisonniers politiques basques qui s’étaient déplacées jusqu’à la prison de CLAIRVAUX (nord-est) ont été fouillées elles aussi.

____________



Depuis que cette nouvelle norme a été imposée, fin octobre 2009, les prisonniers politiques basques ont perdu des milliers de visites. Ceux qui n’ont eu aucun contact avec leurs êtres chers depuis lors sont nombreux. Et tout en sachant que chaque prisonnier aurait de quoi conter, nous relatons ici quelques-uns des cas qui reflètent la cruauté subie pour accéder aux parloirs.



En décembre, les fonctionnaires de la prison de SORIA obligèrent un invalide, ami du prisonnier Gaizka GAÑAN à se déshabiller alors qu’il souhaitait effectuer une visite. Il n’avait jamais eu de problèmes jusqu’alors pour les réaliser. Les gardiens eux-mêmes lui remettaient des béquilles en vois en échange des siennes afin qu’il puisse passer au détecteur de métaux. Le 6 décembre, cependant, on le laissa sans béquilles, on l’obligea à baisser ses pantalons alors qu’il ne peut le faire lui-même et aussi à quitter ses lunettes, lui enlevant ainsi quasiment toute vision.

Ces fouilles ne semblent pas non plus tenir compte des âges car même un enfant de 21 mois dut passer entre les mains des gardiens. Ce fut le cas du fils du prisonnier originaire de St-Sébastien, Xabier TXIMENO. Après avoir parcouru les 570 km séparent Donostia de Valence, il dut faire le parcours en sens inverse sans avoir vu son père.

Selon les familles elles-mêmes, cette manœuvre vise à « serrer encore plus la vie ». Elle a permis que des proches de prisonniers soient sanctionnés et même arrêtés. Ce fut le cas du père d’Iñaki PEÑA détenu plusieurs heures dans la prison de CURTIS pour avoir refusé la fouille avec palpation.

Le veto imposé cette semaine même (8 mai 2010) au frère du prisonnier Pau ASENSIO, lui interdisant l’entrée de la prison durant 9 mois, est un autre exemple de cette stratégie de harcèlement des familles. Punition qu’elles connaissent malheureusement déjà bien.

Ainsi, dans le but de fracturer le collectif des familles, les fouilles aléatoires qui ont lieu dans certaines prisons sont pratiquées toujours sur les mêmes personnes, ce qui fait penser à l’association des familles ETXERAT que les fonctionnaires établissent peut-être des « listes noires de familles ».



MOUVEMENTS DE PROTESTATION



Afin de réagir face à ces fouilles spécifiques, de nombreuses protestations ont lieu tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des prisons.

Les prisonniers politiques basques de la prison d’ALMERIA (Andalousie) en sont un exemple puisqu’ils réalisent des mouvements de protestation en restant enfermés 24h sur 24 dans leurs cellules, régulièrement chaque semaine depuis novembre 2009.

La protestation massive suivie par tout le collectif des prisonniers politiques basques en février, annulant toutes les visites des familles est un autre exemple de cette lutte.



En dépit des dures conséquences personnelles engendrées par l’absence de visite, l’association des familles ETXERAT a averti récemment qu’elle « est prête à réaliser cette dynamique de protestation et dénonciation jusqu’où cela sera nécessaire » afin d’obtenir des conditions de visite dans la dignité.





SIX MOIS SANS SE TOUCHER ET TROIS MOIS SANS VISITE



Aitor LIGUERZANA fut arrêté en novembre 2009 dans la rafle menée contre 34 jeunes indépendantistes et depuis lors il n’a plus de contact avec sa famille. Sa mère, sa compagne et un neveu ont été punis pour avoir refusé d’être palpés par les gardiens et, depuis 3 mois, ils n’ont donc pu visiter Aitor.

Sa compagne Naroa Lopez SUSAETA relate que quand il fut emprisonné à Soto-del-Real les prisonniers politiques basques en place étaient en pleine lutte et refusaient les visites en raison des fouilles avec palpation qui devaient être imposées aux familles. Alors que toutes les visites de novembre et de décembre avaient été perdues, en janvier, au début de la dynamique de lutte entreprise par EPPK (collectif des prisonniers politiques basques) les prisonniers tentaient de maintenir des visites. Naroa obtint un premier parloir intime le 22 janvier. C’est la seule famille venue depuis Euskal Herria (Pays Basque) et alors qu’elle s’apprête à entrer les fonctionnaires la mettent dans une pièce à part pour la fouiller. Elle refuse et repart en Euskal Herria sans voir son compagnon. 5 jours plus tard, elle revient dans cette prison madrilène car elle doit s’y marier, mais auparavant elle doit subir une fouille « sévère ». Ils la font déchausser, l’obligent à écarter bras et jambes et les fonctionnaires palpent tout son corps devant et derrière « me faisant sentir mal à certains moments en raison des parties qu’ils palpaient » dénonce-telle. Elle se souvient que la pièce où ils l’ont maintenue à part des autres visiteurs était si petite qu’elle pouvait tout juste y entrer avec les deux bras ouverts.

Après cette fouille, elle parvint à voir son compagnon pour la première fois depuis l’arrestation mais ce sera aussi la dernière à ce jour. Deux jours après le mariage, elle retourne à la prison en compagnie de la mère et d’un neveu du prisonnier. C’est là qu’on lui notifie que toutes les visites leur ont été supprimées pour trois mois.

Elle ne sera pas la seule dans ce cas. Toutes les familles basques qui s’étaient rendues la dernière semaine de janvier 2010 à SOTO-DEL-REA (Madrid) ont été punies de la même manière, certaines sans même avoir refusé d’être fouillées à corps.



CONDAMNATION

Le Tribunal européen des Droit de l’Homme a condamné la Grande-Bretagne, estimant que les pouvoirs accordés à la police pour arrêter et fouiller les citoyens portent atteinte à la Convention européenne des Droits de l’Homme.

Traduit du quotidien GARA du 9 mai 2010 (U. Parot)



GREVE DE LA FAIM ILLIMITEE A JAEN

CONTRE LES FOUILLES PAR PALPATION



Les 14 prisonniers et prisonnières politiques basques incarcérées dans la prison andalouse de JAEN, parmi lesquels José Mari SAGARDUI « GATZA » (qui en juillet 2010 accomplira 30 ans de prison) se sont mis en grève de la faim illimitée en signe de protestation contre les tentatives de « fouilles humiliantes » que l’on veut encore imposer à leurs proches à chaque visite.

En signe de rétorsion 4 d’entre eux ont été transférés dans une prison encore plus éloignée à ALGECIRAS.

(Extrait de GARA des 12 et 14 mai 2010)

mardi 11 mai 2010

Presqu'un an après leurs arrestations, 4 jeunes Basques relâchés
Rédaction - 10/05/2010 | eitb.com |

Quatre jeunes du Pays Basque nord sortent ce lundi après-midi sous contrôle judiciaire, presqu'un an an après avoir été interpellés pour une enquête sur des attentats contre des biens immobiliers.

Le comité de défense des prisonniers basques Askatasuna a fait savoir par communiqué de presse que 4 jeunes du Pays Basque nord retrouvaient la liberté sous contrôle judiciaire ce lundi après-midi, près d'un an après leurs interpellations.

Si 9 des 12 personnes arrêtées avaient été relâchées sans charges contre elles, Xan Beyrie, Eneko Etxegarai, Ibai Agirrebarrena et Guilen Goiti avaient été arrêtés le 27 juin 2009 lors d'une opération policière menée par la Direction Nationale de l'Anti-Terrorisme (DNAT) dans le cadre d'une enquête sur un attentat contre une maison à Jatxou en janvier 2009.

A son transfert à Paris, Xan Beyrie avait été mis en examen, laissé libre sur intervention du juge des Libertés et de la Détention, avant que le parquet antiterroriste ne demande et n'obtienne son incarcération à Fleury Merogis.

La dernière opération de ce type en Pays Basque nord s'est soldée le 31 mars 2010 par huit arrestations hier, en Labourd, toujours dans le cadre d'enquêtes sur des attentats ou tentatives d'attentats, et rapportées au mouvement "Euskal Herria ez da salgai !" (le Pays Basque n'est pas à vendre).

A ce jour, Mattin Olçomendi et Peio Irigoyen sont toujours incarcérés à Paris.

lundi 10 mai 2010

Eneko Etxegarai, Xan Beirie, Ibai Agirrebarrena eta Gilen Goiti gazteak libre aterako dira arrats huntan

Eneko Etxegarai, Xan Beirie, Ibai Agirrebarrena eta Gilen Goiti gazteak arrats huntan libre aterako dira kartzelan antsu urtebete bat pasa ondoren. Iazko ekainaren 27tik 30 arte operazio zabala burutu zuen frantziar Poliziak Ipar Euskal Herrian. Orotara 12 pertsona atzeman zituzten. Gehienak libre gelditu ziren, bainaaipatu lau gazteak aspetxeratuak izan ziren.

Eneko Etxegarai, Ibai Agirrebarrena eta Gilen Goiti gazteak Parisera eraman zituzten eta bertan kartzelan sartzeko agindua eman zuen jujeak. Handik egun batzutara, prokuradoreak Xan Beirie askatzeko aginduari helegitea ezarri eta gero, gazte kanboarra ere sartu zuten presondegian.

Orotara 12 pertsona atxilotuak izan ziren Ipar Euskal Herrian EHZ festibalaren atarian burutua izan zen polizi operazio horretan. Hai zuzen ere, atxilotuak festibalaren bolondresak zirenez, bere aldeko elkartasun ekitaldia egin zuten Heletan.

Atxilotuen herrietan mobilizazio jendetsuak egin zituzten ere. "Kalaka afera" edo kale erasoak aipaturik, geroztik poliziak hamarnaka jende atxilotu, konbokatu eta galdezkatu dituela salatu zuen, joan den astean, Askatasunak. Bereziki azken bi urtetan, gazteen gaineko kontrol poliziala azkartu dela nabarmendu zuen amnistiaren aldeko mugimenduak.

Heldu den larunbatean, maitzak 15ean, manifestazioa deitu dute Donibane Lohizunen "gazteen aurka etengabe doan polizi jazarpen hori" salatzeko.

Bestalde, joan den astean Ziburun eta Hendaian atxilotu zituzten lau gazteen aurkako -Olatz Izagirre, Karlos Renedo, Gaizka Likona eta Asier Coloma - euroagindua aztertuko du, bihar, Paueko Auzitegiak.

dimanche 9 mai 2010


20 URTE PRESO, ASKI DA !!
20 ANS EN PRISON, çA SUFFIT !!
les prisonnier-e-s politiques basques luttent , nous aussi !!!!

*maiatzak 21 mai :
Hazparnen Xuriatean, à Hasparren à Xuriatea
bertso afaria / repas du soir bertso
avec
Xumai Murua, Jexux Mari Irazu,Aitor Sarriegi
UTZ BAKEAN EUSKAL GAZTERIA! AUZI POLITIKORIK EZ ! MATTIN, PEIO , JOSE RAMON eta PRESO GUZIAK ETXERA !
*maiatzak 22 mai :
Senperen , Plazan à St Pée sur nivelle,
Bazkaria repas
Bertsolariak eta gauean kontzertua et le soir concert
avec les groupes:
EKINTZA- AIZKOR ERAUNTSIA- ESNE BELTZA ( azken diskoa/ dernier disque) )

20 URTE PRESO ASKI DA !
TXISTOR ,JAKES ,UNAI , ION KEPA eta PRESO GUZIAK ETXERA !
*maiatzak 23 mai :
Miarritzen gaztetxean, à Biarritz au Gaztetxe
Bazkaria eta animazioak
repas et animations.
AUZI POLITIKORIK EZ ! BENAT eta PRESO GUZIAK ETXERA !

mercredi 5 mai 2010