mardi 16 novembre 2010

aurore martin askatu !!!! EUROAGINDUEI EZ ! non au mandat d arret europeen !MANIFA

MANIFESTATION SAMEDI 20 NOVEMBRE à 16H depart Place des Basques à Bayonne :

Non aux mandats d'arrêt européens
Respect des droits civils et politiques!

Manifa bat izanen da datorren larunbatean Azaroaren 20an Baionan arratsaldeko 4tan Euskaldunen plazatik. AURORE ASKATU! EUROAGINDUEI EZ, ESKUBIDE ZIBIL ETA POLITIKOEI BAI!

Aurore Martinen defentsak eskaturiko atzerapena ukatu egin du Paueko epaitegiak

Datorren asteartean erabakiko du epaitegiak Martin espainiaratzen duen edo ez. Larunbatean manifestazioa izango da Baionan.

AURORE MARTINEN DEFENTSAK ESKATUTAKO ATZERAPENA UKATU DU PAUEKO EPAITEGIAK

Paueko epaitegiak goiz honetan Aurore Martinen defentsak eskatutako atzerapena ukatu du. Berehala aztertu du beraz Espainak Batasunako kidea den Auroren kontra egin duen eskaera. Fiskalak honen aplikazioa eskatu du. Emaitza datorren asteartean Azaroaren 23an 9tan emanen du.

Bestalde askatasun eskaera bat egin du defentsak, arratsalde honetan 2tan emanen du bere erantzuna epaileak.

Hainbat eragilek beste prentsaurreko bat emanen dute bihar asteazkenean Azaroaren 17an goizeko 10etan Baionako Mercure hotelean.

Manifa bat izanen da datorren larunbatean Azaroaren 20an Baionan arratsaldeko 4tan Euskaldunen plazatik. AURORE ASKATU! EUROAGINDUEI EZ, ESKUBIDE ZIBIL ETA POLITIKOEI BAI!

Euskal Herrian, 2010eko Azaroaren 16an


Une ex-dirigeante de Batasuna incarcérée en France pour ses activités publiques
Aurore Martin est incarcérée à la prison de Seysses depuis le mardi 9 novembre, dans l’attente de l’examen, par le tribunal de Pau, du mandat d’arrêt émis à son encontre par la justice espagnole. Une incarcération qui soulève l’indignation de nombreux acteurs politiques et sociaux. D’abord parce que la jeune femme s’est présentée à une convocation de la gendarmerie de Saint-Jean-Pied-de-Port comme elle se présentait, librement, en mai et juin derniers, devant le tribunal de Pau, pour le même motif.
« Elle apporte les mêmes garanties de présentation que par le passé » a précisé son avocate, Amaia Recarte. Le Mandat d’arrêt européen avait d’ailleurs été rejeté pour « manque de motivation, exposé lacunaire et incompréhensible », indiquait le jugement. Et c’est sur ce point d’incompréhension que porte le second grief fait à cet emprisonnement puisque ce sont bien les activités publiques et politiques de cette ancienne dirigeante de Batasuna qui lui valent les geôles françaises.
La cour d’appel de Pau avait rejeté, le 8 juin dernier, le mandat d'arrêt européen espagnol émis à l'encontre d'Aurore Martin en estimant notamment qu'il manquait des indications sur les faits reprochés et leurs dates. Cette seconde tentative de l’Audience Nationale espagnole est donc plus explicite et concerne l’activité publique et politique d’Aurore Martin entre 2005 et 2008, en particulier au sein du parti indépendantiste basque Batasuna. Dans le jargon espagnol, l’accusation vaut participation à une organisation terroriste, selon le principe de « convergence idéologique » qui établit que toute structure partageant la même finalité que l’ETA (indépendance du Pays Basque et socialisme) soit assimilable à l’organisation armée.

Une construction juridique qui, pour faire débat dans la péninsule avec le procès du leader politique de Batasuna, Arnaldo Otégi, reste exotique passée la barrière des Pyrénées. L’appartenance à un parti politique n’est ici pas répréhensible et si la justice française ne se prononce pas sur le fond des Mandats d’arrêt Européen, se bornant à en étudier la forme et les applications, le cas précis d’Aurore Martin soulève toutefois une question morale. Aurore Martin est de nationalité française et la justice espagnole lui reproche également son activité politique de ce côté de la frontière. Elle risque à ce titre jusqu’à 12 ans de détention en Espagne.

Le tribunal de Pau ne pourra pas cette fois faire l’économie de la réflexion. Lors de l’examen de son premier mandat d’arrêt européen, la jeune femme avait trouvé un soutien bien au-delà des sphères locales, jusqu’au sein du Parlement européen avec les députés Catherine Grèze et José Bové (écologistes). Jusqu’à quel point les États Européens peuvent-ils collaborer sur un plan judiciaire avec de telles dysharmonies ? La France peut-elle décemment remettre aux autorités espagnoles une personne accusée d’activités politiques en France ? La première réponse, donnée par l’avocat général de la cour d’appel de Pau, qui a décidé de l’incarcération préventive d’Aurore Martin, est tout de même un sombre présage.

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