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Jon Anza : toujours pas de réponses
19/04/2011
Le 18 avril 2009 le militant basque Jon Anza “disparaissait” entre Bayonne et Toulouse et était “retrouvé” un an plus tard à la morgue de l’hôpital Purpan de Toulouse. Le collectif constitué pour demander “la vérité” sur cette affaire a fait le point et appeler à un rassemblement devant le palais de justice de Bayonne le vendredi 29 avril à 18 heures.
Lors d’une conférence de presse hier à Bayonne le collectif Jon Anza a répété les questions qu’il pose inlassablement “Pour quoi il n’y a pas eu d’enquête comme cela aurait dû se faire ? Que s’est il passé pendant les dix jours écoulés entre l’arrivée de Jon à toulouse et son admission à l’hôpital? Qu’a t-on cherché à cacher pour que le corps ne réapparaisse que dix mois plus tard?”.
Au nom du collectif Anaiz Funosas a rappelé la chronologie des faits et les “bizarreries” du dossier. Parmis celle-ci le fait que le corps d’Anza n’ait pu être identifié pendant près d’un an alors qu’il avait sur lui un billet de train aller-retour Bayonne-Toulouse ou encore qu’il portait une cicatrice due à une intervention médicale.
Désarroi de la famille
L’avocate de la famille, Me Maritxu Paulus Basurco, a quant à elle exprimé le désarroi de la famille qui n’a pas de réponses aux questions qu’elle se pose. Une famille qui aimerait également se voir reconnue en tant que victime. L’avocate dénonce également les “fuites” dans la presse espagnole “qui ne reposent sur rien”, faisant allusion notamment à un article récemment publié dans un quotidien espagnol qui annonçait que la clôture de l’instruction était imminente ce qui est faux.
L’avocate rappelle aussi qu’avant qu’une instruction soit ouverte les proches était parfois informés au même moment que les médias voire après eux. Aujourd’hui avec l’instruction la famille a accés au dossier puisqu’elle s’est constitué partie civile elle n’a cependant pas encore été reçue par les autorités judiciaires, ce qui n’est pas une obligation mais serait vécu par la famille comme une reconnaissance de sa douleur et de son statut de victime.
s’ils se posent beaucoup de question les membres du collectif affirment tout de même avoir quelques certitudes “irréfutables”. Ils sont convaincus qu’il s’agit d’un “enlèvement politique”, et que les deux états, espagnol et français, “sont impliqués”. Ils sont également convaincus que des faits “sont cachés” pour qu’on ne sache pas exactement ce qu’il s’est passé.
Responsabilités politiques
Gabi Mouesca du collectif demande d’ailleurs que les responsabilités politiques soient mises au jour. Michèle Alliot-Marie “l’absente omniprésente” dans cette affaire estime-t-il, rappellant que l’élue luzienne était ministre de l’Intérieur lors de la disparition d’Anza et ministre de la Justice au début de l’enquête. G. Mouesca en a également appellé à la presse pour qu’elle joue son “rôle de contre pouvoir” qui lui est dévolu dans une société dite “démocratique” et qu’elle continue d’enquêter.
“Nous ne laisserons personne dans les caniveaux de l’Histoire” ont affirmé les membres du collectif se disant déterminés à faire éclore la vérité sur la disparition de Jon Anza mais aussi sur celles d’autres militants basques : Popo Larre, Pertur et Naparra. Disparitions à ce jour non élucidées.
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