ASKATASUNA
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NOUS VOULONS LA VERITE!!
Environ 80 personnes se sont rendues à Toulouse ce matin pour exiger qu'un
médecin de confiance de la famille de Jon Anza assiste à son autopsie. Le
silence, le mépris et une charge des CRS accompagnée de gaz lacrymogène
ont été les seules réponses qu'ils ont obtenues... les réponses
habituelles. Nous sommes profondément révoltés par cette attitude des
autorités françaises, qui ne cessent de s'enfoncer toujours plus dans
cette affaire.
Cet après-midi, la Procureur Anne Kayanakis a rendu public dans une
conférence de presse le rapport préliminaire d'autopsie, selon lequel la
mort de Jon serait liée à sa maladie, l'examen n'ayant révélé aucun
traumatisme physique.
Nous lui répondons, comme nous l'avions dit préalablement, que les
autorités françaises et espagnoles, dans cette affaire comme dans bien
d'autres, n'ont cessé de mentir, et que l'absence d'un médecin de
confiance nous confirme que les mensonges continuent. Par ailleurs, nous
demandons comment, le corps ayant été conservé pendant 10 mois et dans de
mauvaises conditions (il n'a pas été congelé mais gardé à 4 degrés, d'où
une décomposition avancée), on peut aujourd'hui affirmer une chose
pareille. Ce que nous savons, c'est qu'en montant dans le train, Jon était
en vie et sous traitement.
La Procureur a précisé qu'elle n'aurait pas le rapport définitif entre les
mains avant la fin de la semaine ou le début de la semaine prochaine, ce
qui signifie que le corps de Jon est toujours retenu à Toulouse et que
jusqu'alors sa famille ne pourra pas le récupérer. Le cauchemar continue
donc!
Elle a avancé la possibilité pour la famille de demander des
contre-expertises, ce qui reste à décider, mais qui paraît bien tard,
sachant qu'après une première autopsie le corps est encore plus détruit
qu'il ne l'était. Si la famille et les avocats reçoivent le rapport comme
Anne Kayanakis s'y est engagée, c'est à sa lecture qu'ils décideront si
ils demandent d'autres examens, et qu'ils pointeront les différentes
responsabilités. Les avocats de la famille de Jon donneront une conférence
de presse dans les jours qui viennent.
En ce qui concerne l'information parue aujourd'hui dans le journal
espagnol El Mundo, selon laquelle des agents de la Guardia Civil auraient
quitté précipitemment un hôtel de Toulouse le jour où la disparition de
Jon a été rendue publique, cette Procureur ose dire qu'aucun élément
objectif ne lie les deux affaires. Nous répondons que tous les enlèvements
et tentatives d'enlèvements de ces derniers mois par des agents espagnols,
et notamment celui de Juan Mari Mujika qui a eu lieu sur le territoire
français, sont un élément objectif parmi bien d'autres. De plus, nous nous
indignons de cette façon de considérer comme normale la présence de
tortionnaires notoires armés sur le sol de l'Etat français.
Anne Kayanakis annonce qu'elle nomme un juge d'Instruction. Très bien mais
n'est-ce pas TRÈS TARD? Nous dénonçons l'attitude de cette magistrate, qui
se donne depuis le début de cette affaire le rôle d'une personne
compréhensive et innocente, qui semble tomber des nues à chaque fois qu'un
élément de l'enquête sort dans la presse, et nous lui disons que nous la
considérons comme faisant partie des responsables de la dissimulation de
ce qui est arrivé à Jon.
Enfin nous annonçons que nous lutterons jusqu'à savoir la vérité, et
jusqu'à avoir la garantie que cela ne se reproduira jamais. Nous appelons
la société basque et tous ceux qui ne croient pas aux mensonges d'Etats ni
à la parodie de démocratie que nous offrent les autorités françaises et
espagnoles à participer aux mobilisations qui auront lieu dans les jours
qui viennent, parmi lesquelles
-rassemblements dans les villages et quartiers d'Euskal Herria jeudi
prochain 18 mars
-manifestation nationale à Donibane-Lohitzune (St Jean de Luz) le 17 avril
prochain.
Euskal Herria, le 15 mars 2010.
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