Presoen eskubideen alde, Donibane Garazin manifestazioa
           Donibane  Garazin manifestazioa izango da bihar preso politikoen eskubideen alde.  Herriko etxetik abiatuko da 16.00etan. Bakartzea, sakabanaketa,  biziarteko kondenak, osasun arreta eskasa eta beste hainbat eskubideren  urraketa salatuko dituzte Donibane Garazin.
«Dagozkien eskubideen  jabe, euskal presoak Euskal Herrira!» lema izango du Askatasunak  deitutako manifestazioak. Batasunak ere bat egin du deiarekin. Izan ere,  Batasunaren hitzetan, «egoera honen aitzinean, ezinbestekoa da  mobilizatzea eta konpromisoak hartzea, indarrean dagoen espetxe politika  kriminalaren amaiera lortzeko».
Betolaza Seysses-era
Bestalde,  Gorka Betolaza gasteiztarra Muret Seysses-eko espetxera eraman dute.  Betolaza asteazkenean atxilotu zuten Itsasun; izan ere, Estatu  espainolak lau urteko zigorra betetzeko euroagindu eskaera aurkeztu zion  Parisi. Dagoeneko hiru urte beteak ditu.
Bere partetik, Eukal  Herri osoan zehar «biziarteko zigorraren» aurkako mobilizazioak aurrera  doaz. Arbizu ere horren lekuko izango da maiatzaren 29an, 20.00etan,  Jesus Mari Mendinueta preso politikoari ezarritako biziarteko espetxe  zigorra salatzeko manifestazioa egingo baitute. Hilaren hasieran bete  zuen aurrez ezarri zioten kondena, baina Gorenaren doktrina aplikatuz  2021. urtera arte luzatu diote zigorra.
Iruñeko Donibane auzoan  ere elkartasuna erakutsiko dute. Hain zuzen, mobilizazioak prestatzen  ari dira Iñaki Erroren askatasuna eskatzeko. Errok iaz bete zuen osorik  espetxe zigorra, baina 30 urte osorik bete beharko ditu.
Elkarretaratzeak
Hainbat  herritan elkarretaratzeak egin zituzten atzo ostegunero bezala.  Iruñeako Arrosadian, esaterako, 30 lagun bildu ziren, Iturraman 51 eta  Txantrean 54. Burlatan, bestalde, 104 lagun eta Eibarren 95 bildu ziren  euskal presoen etxeratzea eskatzeko.
      Conférence de presse d'Askatasuna du 07/05/2011
 Ont pris la parole :
 - Askatasuna (Muriel Lucantis),
 - Etxerat (Ursoa Parot et Jeanine Beyrie)
 - CDDHPB (Koko Abeberry)
 - Anaia Artea et Behatokia (Dider Rouget).
 
    Askatasuna
 En avril 1990, la police française arrêtait Jon Kepa Parot, Txistor  Haranburu, Jakes Esnal et la police espagnole Unai Parot. Cela fait 21  ans qu’ils sont en prison.
 Jon Kepa a fait sa première demande de libération conditionnelle au bout de 17 ans.
 Le 17 février dernier, sa deuxième demande était examinée. Le  “Tribunal d’Application des Peines” l’a acceptée, mais moins de 24  heures plus tard, le Procureur a fait appel ce qui a suspendu la  libération.
 Le 28 avril dernier, la réponse donnée par la Cour d’Appel a été  négative pour la remise en liberté. Déjà, cette façon de procéder, en  acceptant sa libération pour mieux lui reclaquer la porte de la prison à  la figure est une vraie torture pour le prisonnier et pour sa famille.  Mais en plus les raisons données pour motiver ce refus sont proprement  scandaleuses.
 En voici un extrait :
 " il maintient encore le contact avec des détenus basques et ne  s’est donc pas « coupé » de la mouvance basque et qu’il entretient des  relations avec d’autres détenus qui se sont singularisés par leur action  terroriste ; qu’il consacre du temps à la lecture de journaux et livres  basques ; que tout en ayant pris conscience de la gravité et des effets  néfastes de la lutte armée, il ne renie pas ses convictions ; que  l’expression de celles-ci empêche toute évolution de sa problématique. "
 Il est bien clair qu’il ne s’agit pas d’une décision juridique mais  politique et idéologique. Il est bien clair que ce qui est demandé à Jon  Kepa, c’est de se repentir et de renier son peuple.
 Ces dernières années, l’Etat français aussi prend toutes les mesures  possibles pour allonger les condamnations et empêcher les prisonniers de  sortir en changeant la règle du jeu au fur et à mesure de ses intérêts.
 Ce qui est réellement demandé aux prisonniers politiques basques est :
 - De nier leur nature politique
 - De nier le conflit basque
 - De nier que ce conflit existe aussi en Ipar Euskal Herria (Nord)
 - De nier la nature politique du Collectif.
 
 Cette décision est extrêmement grave, pas seulement pour Jon Kepa  mais aussi pour tous les suivants sur la liste. Nous dénonçons  l’hypocrisie des Etats, qui disent ne plus utiliser la peine de mort  mais qui continuent de la pratiquer dans les faits par de telles  mesures. Et de nombreux autres exemples montrent que les autorités  françaises ont clairement pris cette voie (ces deux dernières semaines  refus de la confusion à Lorentxa Beyrie, refus de la conditionnelle à  Argi Perurena).
 Ces mesures sont clairement prises pour détruire ces militants et le  Collectif qu’ils forment, comme toutes les autres: l’isolement sous  toutes ses formes, la dispersion, l’éloignement, la violation  quotidienne de tous les droits.
 Aujourd’hui, une fois encore, deux prisonniers basques sont en grève  de la faim dans les prisons françaises, avec toutes les graves  conséquences que cela entraîne. Et cela pourquoi? Pour défendre des  droits essentiels, Itziar Moreno pour le droit de ne pas être isolée,  Manu Ugartemendia pour celui d’être libéré à la fin de sa peine et de  vivre libre dans son pays! Etre obligé d’en arriver à des mesures aussi  radicales pour des droits aussi basiques, c’est une honte.
 Come nous le disions il y a deux semaines, la politique appliquée aux  prisonniers est basée sur le chantage, la haine et la vengeance. Cela,  quel que soit le contexte politique, est inacceptable. Mais dans le  contexte spécifique actuel, autrement dit le processus démocratique qui  est en train d’être mis en marche, l’attitude des Etats français et  espagnol est encore plus, si c’est possible, inquiétante. De nombreux  acteurs politiques et sociaux ont fait des pas importants. Les Etats  aussi doivent en faire. D’abord parce que leur attitude allonge et  aggrave sans cesse le conflit. Mais aussi parce que tourner le dos à  l’occasion qui leur est offerte d’entrer dans une véritable résolution  démocratique du conflit serait inacceptable et impardonnable.
 Pour ces raisons, la lutte et la mobilisation sont plus cruciales que jamais.
 Etxerat
 Ursoa Parot
 Sur une base juridique, le Tribunal Spécial avait finalement décidé  de libérer Ion PAROT, au bout de 21 ans. En faisant appel, les  représentants des pouvoirs français et espagnol ont empêché cela pour  des raisons purement politiques, mais d'une politique au plus bas sens  du terme, une politique extrémiste et réactionnaire qui n'a comme ligne  d'horizon que la vengeance et la destruction de l'adversaire, même non  armé.
 Ion PAROT est favorable au processus de paix, Ion est pour la paix  véritable mais il n'a pas renoncé à ses idées en faveur d'une Euskal  Herria bien vivante, réellement vivante, à 100%. Il est naturel pour lui  de lire des journaux et des livres basques. Tout cela entre dans le  cadre des droits de l'homme universels, mais on ose le lui reprocher,  utiliser cela comme argument en sa défaveur !!
 Mais ceux qui s'acharnent contre Ion et ses semblable, comme son  propre frère Unai, ne sont pas de véritables défenseurs des droits de  l'homme, même s'ils le déclarent. Bien au contraire.
 Car ils se sont d'abord permis de le condamner à perpétuité sur la  base des tortures infligées à son propre frère cadet, que le système  blindé espagnol permet rarement de pouvoir prouver. Et maintenant ils  s'acharnent contre lui et les autres prisonniers politiques basques  qu'ils souhaiteraient rayer virtuellement de la carte, détruire  personnellement et socialement, leur appliquer une autre forme de peine  de mort, une peine de mort mentale.
 Qui sont ces justiciers, ces grands démocrates qui se donnent le beau rôle pour exécuter leurs basses oeuvres ?
 Ce sont des adversaires, des ennemis des Droits de l'Homme et non leurs défenseurs.
 Avec le consentement et la collaboration active du pouvoir français,  c'est l'Espagne qui impose ici sa politique de destruction, de négation  contre les prisonniers basques mais aussi contre les Basques en général.
 L'Espagne qui ne s'est toujours pas libérée du fascisme qu'elle a développé durant 40 années.
 l'Espagne qui ose imposer sa loi destructrice de valeurs  fondamentales. Cette Espagne ultra-nationaliste pour laquelle les mots "  liberté, égalité, fraternité " n'ont qu'un sens très restrictif.
 Cette Espagne qui se plie, tous partis confondus, aux dictats de  partis politiques extrémistes comme le Partido Popular dont le président  d'honneur, Fraga Iribarne, n'est rien moins que le dernier ministre de  l'Intérieur du dictateur fasciste FRANCO ; des leaders du Partido  Popular, tel le n°l au Parlement européen (Mayor Oreja) notamment, qui  œuvrent à notre destruction, font l'apologie de la dictature, en toute  impunité.
 Malheureusement, cette vieille histoire n'est pas morte, le fascisme  n'est pas mort et on nous le fait subir, encore et encore, avec la  bénédiction et la collaboration de grands démocrates.
 Jeanine Beyrie (très résumé)
 Jeanine a donné quelques chiffres, parmi lesquels: 28 prisonniers  sont originaires d’Ipar Euskal Herria. 16 d’entre eux ont des  condamnations supérieures à 20 ans et 4 à 30 ans. Elle a rappelé que  l’Etat français ne cesse de durcir les condamnations, la gestion des  peines, l’éloignement et la dispersion, et les graves conséquences que  cela a pour les familles.
 CDDHPB (très résumé)
 Koko Abeberry a exprimé la plus vive inquiétude du CDDHPB quant à  cette décision, ainsi que le sentiment de culpabilité qu’ils ressentent  car ils font partie de ceux qui lui ont envoyé des journaux basques! Il a  interpellé les deux Etats sur ces “peines de mort lente”.
 Anai Artea (très résumé)
 Didier Rouget a parlé des mesures utilisées dans les deux Etats pour transformer les peines déjà longues en peine de mort.
 Askatasuna
 Nous exigeons le respect de tous les droits des prisonniers basques,  parmi lesquels la libération immédiate de ceux qui ont fini leur peine  et de ceux qui répondent aux critères de la conditionnelle.
 La France doit cesser d’utiliser les prisonniers à des fins  politiques, elle doit reconnaître le Collectif comme acteur politique et  garantir sa participation au processus démocratique.
 Pour exprimer notre entière solidarité aux prisonniers politiques basques et à leurs proches,
 pour faire parvenir notre refus aux deux Etats,
 et pour obtenir le respect de tous les droits, nous appelons à prendre part aux mobilisations à venir, parmi lesquelles
 - manifestation à Donibane-Garazi / St Jean Pied de Port le 21 mai, 16h devant la Mairie
 - Tous les derniers vendredis du mois dans les villages et les quartiers d’Euskal Herria.