jeudi 17 juin 2010

euskaraz
(http://www.askatasuna-uztaritze.org/index.php?option=com_content&view=article&id=273:prise-de-parole-de-la-manif-du-12-juin
-a-bayonne&catid=26:collectif-des-prisoniers&Itemid=33)

Arratsaldeon deneri
Nous sommes ici en soutien au Collectif des Prisonniers Politiques
Basques. Dans ce Collectif, il y a aujourd’hui 724 personnes. Des femmes et des
hommes, des jeunes et des vieux, de toutes origines, de tous milieux et de
divers engagements politique. Tous sont derrière les barreaux en conséquence
du conflit politique.
Nous dénonçons sans arrêt la répression, de plus en plus intense. Nous la
voyons et la vivons chaque semaine. Mais en première ligne, c’est aux
prisonniers que sont portés en permanence les coups les plus graves.
En plus de ce que doivent subir tous les prisonniers, s’ajoute pour eux
une liste infinie de mesures d’exception : la dispersion, l’éloignement, les
entraves encore plus grandes à la communication, les interdictions
supplémentaires, les escortes, le harcèlement contre les familles, le harcèlement
contre toute forme de soutien, les condamnations toujours plus longues, l’
isolement…
Nous ne pouvons pas tous les citer, mais nous voulons lancer ici quelques
saluts particuliers.
Nous saluons et embrassons les avocats, déjà 7 à avoir été jetés en prison
pour avoir défendu les prisonniers et réfugiés politiques basques et 5 qui
s’y trouvent encore.
Nous saluons et embrassons les prisonniers qui sont maintenus en prison
malgré de graves maladies, au mépris de toutes les lois.
Nous envoyons notre plus chaleureux salut à tous ceux qui sont isolés d’
une façon ou d’une autre. Dans l’Etat français, 16 hommes et femmes sont
dans cette situation. Parmi eux, Eñaut Aramendi, Maite Aranalde et Mikel
Karrera, arrêtés il y peu de temps, qui ont été isolés des autres prisonniers
basques. Et les autorités et partis politiques français continuent de dire
que le conflit basque est un problème espagnol ?
Nous saluons aussi les 65 prisonniers qui ont déjà passé plus de 20 ans
derrière les barreaux. Parmi eux Gatza, Joxe Mari Sagardui, le plus ancien
prisonnier politique d’Europe, qui arrivera à 30 ans d’incarcération le mois
prochain. Parmi eux Unai et Jon Kepa Parot, Jakes Esnal, Txistor
Haramburu, qui après 20 ans sont toujours maintenus, par haine et vengeance, dans
les prisons espagnoles et françaises.
Nous saluons également la persévérance des familles, qui malgré toutes les
attaques, combattent et brisent tous les jours l’isolement que l’on veut
imposer à leurs proches. Agur eta ohore Joxepa.
Et nous saluons pour finir la mémoire de Jon, qui a passé lui aussi 21 ans
en prison et qui a été assassiné dans le cadre de la guerre sale que
mènent ensemble les forces de police espagnoles et françaises. Nous rendons
hommage à la détermination et à la dignité de sa famille.
La souffrance que les deux Etats arrivent à infliger est énorme. Mais
malgré tout cela, que font les femmes et les hommes en prison ? Ils sont EN
LUTTE.
Dans les cellules pourries, dans les pires conditions, et EN LUTTE !
Maintenus en prison bien après la fin de leur condamnation, condamnés à
vie et EN LUTTE !
Isolés, subissant cette torture blanche parfois pendant de longues années
et EN LUTTE !
Punis à cause de leur lutte, comme avec les transferts massifs de ces
dernières semaines et toujours DEBOUT ET EN LUTTE !
Nous leur envoyons d’ici notre soutien, notre solidarité, notre amour et
notre fierté.
Gora euskal preso politikoak!

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