mercredi 9 juin 2010

source journal du pays basque

Pays Basque

Refus du mandat d'arrêt européen à l'encontre d'Aurore Martin

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09/06/2010

Goizeder TABERNA

Finalement, la justice française n'a pas franchi le pas. Hier, la Cour d'appel de Pau a refusé d'appliquer le mandat d'arrêt européen à l'encontre d'une citoyenne française, en l'occurrence, d'Aurore Martin. Justifié, selon la justice espagnole, du fait de l'activité politique de la jeune femme au sein du parti Batasuna, le mandat d'arrêt européen ne comportait pas suffisamment d'éléments pour la Cour.

La chambre de l'instruction a estimé que le mandat d'arrêt lancé par les autorités judiciaires espagnoles était «peu clair et imprécis» sur les faits qui sont reprochés à la militante Aurore Martin aussi bien que sur son «degré de participation» à ces faits, d'après les propos d'un procureur recueillis par l'AFP. Le procureur a trois jours pour faire appel.

D'autres cas possibles

Certes, la décision a été accueillie avec joie par les membres de Batasuna, parti légal dans l'Hexagone alors qu'il ne l'est pas sur le territoire espagnol, mais ils considèrent que la décision est somme toute «normale». «Les mandats d'arrêt européens ne doivent pas être appliqués dans des dossiers politiques», selon le porte-parole Xabi Larralde. Il a rappelé que d'autres cas pourraient advenir à l'approche du procès contre Udalbiltza, l'assemblée des élus basques.

Askatasuna a remercié, dans un communiqué, «tous les acteurs politiques et sociaux, et les élus qui étaient de plus en plus nombreux à se mobiliser autour de cette grave atteinte à la liberté, de défendre ses opinions politiques». Une pétition lancée par Askatasuna en faveur d'Aurore Martin avait notamment été signée par les députés José Bové et Catherine Greze ainsi que par le député Jean Lassalle (MoDem) et Mgr Gaillot.

O. Izagirre : réponse pour le 15 juin
Un autre dossier était traité hier à la cour d'appel de Pau, celui d'Olatz Izagirre, arrêtée à Ciboure en mai dernier. Le tribunal ayant demandé des informations supplémentaires, hier, la cour a procédé à leur examen, avant de se prononcer dans une semaine sur le mandat d'arrêt européen formulé à l'encontre de la jeune gipuzkoar. Les renseignements complémentaires communiqués par le juge espagnol Fernando Grande-Marlaska précisaient que la justice espagnole lui reproche d'avoir été «membre de la gouvernance» du mouvement Segi, en 2009, en «Euskadi et en Navarre». Des précisions qui ne changent rien au dossier, selon la défense

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