lundi 8 février 2010

"Depuis des années, nous multiplions les démarches auprès des administrations concernées, auprès des élus et auprès de nos concitoyens pour que les droits des prisonniers et nos droits de famille et proches soient respectés,
Depuis des années nous faisons signer des motions aux élus, aux organismes sociaux, aux syndicats aux associations de défense des droits de l’homme : pour rien
Depuis des années nous vous sollicitons pour être notre relais, pour faire entendre notre voix.

Depuis des années nous demandons la fin de la dispersion, de l’éloignement, nous demandons les conditions nécessaires au maintien des relations familiales et sociales . Pas parce que nous sommes Basques mais parce que c’est la loi !

Il y a 7 mois que Lorentxa, seule prisonnière basque incarcérée à Roanne à 700 kms de sa fille et de sa famille, multiplie les démarches pour que ses droits soient respectés sans jamais avoir de réponse.
Nous sommes ici pour appuyer ses demandes.

Pour demander que la France respecte la convention des droits de l’enfant qu’elle a signé en 1989, plus particulièrement l’article 2

Article 2
1. Les États parties s'engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou autre de l'enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation.
2. Les États parties prennent toutes les mesures appropriées pour que l'enfant soit effectivement protégé contre toutes formes de discrimination ou de sanction motivées par la situation juridique, les activités, les opinions déclarées ou les convictions de ses parents, de ses représentants légaux ou des membres de sa famille.

Nous considérons à ce jour :
-Qu’imposer 1.400kms à Irati toutes les 5 ou 6 semaines pour 2 ou 4 heures de parloir avec sa mère : c’est de la maltraitance
-Que limiter de fait le temps partagé à quelques heures par an : c’est de la maltraitance
-Que de ne pas pouvoir être, ne serait-ce que quelques heures avec ses 2 parents dans la même pièce : c’est de la maltraitance
-Que de lui imposer le souci de leur état de santé, de leur isolement, de leur éloignement : c’est de la maltraitance
Nous nous inquiétons aussi de la réflexion qui sera la sienne plus tard quand elle comprendra que la société dans laquelle elle vit, aura contraint sa mère déjà malade à se mettre gravement en danger en faisant une grève de la faim, pour que ses droits soient respectés .

Nous demandons au ministre de la justice de faire cesser cette situation intolérable.

Nous demandons à nos représentants politiques de faire preuve de civisme et de courage, et d’intervenir.

Merci de votre présence et de votre attention"
Texte du pere de Lorentxa Guimon

Aucun commentaire: